« Alors qu’elle avait pu reprendre son souffle au cours de l’été 2020 entre deux vagues de l’épidémie de Covid-19, l’activité francilienne a de nouveau été à la peine au quatrième trimestre 2020 ».

Trois études

Trois études conjoncturelles publiées simultanément par la CCI de Paris, le ministère de l’Intérieur et APUR (l’observatoire économique de la région parisienne) dessinent un paysage en demi-teinte de la situation économique et, singulièrement, de la situation de l’emploi en Ile de France. « Alors qu’elle avait pu reprendre son souffle au cours de l’été 2020 entre deux vagues de l’épidémie de Covid-19, l’activité francilienne a de nouveau été à la peine au quatrième trimestre 2020 ». Le nombre d’emplois salariés a diminué en 2020 et le déficit par rapport à fin 2019 atteint -110.000 emplois. Pour la première fois depuis 2015, le taux de chômage francilien (7,7 % fin 2020) rejoint la moyenne nationale (7,7 %).

Un marché de l’emploi en demi-teinte

Au premier trimestre 2021, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi (cat. A) s’établit à 750.740. Cet indicateur baisse de – 0,6 % sur le trimestre mais progresse de +12,3 % sur un an (contre +6,8 % sur un an pour l’ensemble de la France).

Au plan sectoriel, les situations sont hétérogènes. L’emploi dans l’industrie et le tertiaire marchand a diminué de – 0,7 % sur un trimestre tandis qu’il gagnait +0,8% dans la construction où il a terminé l’année 2020 à un niveau supérieur de + 2,7% à celui de fin 2019.

L’activité économique parisienne a été affectée par le deuxième confinement mais dans des proportions moindres que lors du « grand confinement » au printemps. Au 4e trimestre 2020, l’emploi salarié a baissé. Cette baisse est essentiellement le fait du tertiaire marchand hors intérim qui rassemble les secteurs les plus durement touchés par la crise. Ainsi, le secteur de l’hôtellerie-restauration a perdu -7.700 emplois au 4e trimestre 2020 et le secteur du commerce -4.600 emplois.

Entre le 3e et le 4e trimestre 2020, le nombre de défaillances d’entreprises a progressé à Paris (+22%) et en Ile de France (+29%). Cependant, sous l’effet des mesures de soutien du gouvernement qui atténuent au moins temporairement les difficultés, les ouvertures de procédures collectives sont moins nombreuses au premier trimestre 2021 qu’à la même période en 2020 et en 2019. Par ailleurs, les créations d’entreprises rebondissent en janvier et février 2021 après un ralentissement en novembre et décembre 2020.