Un Livre Blanc sur l’emploi des plus de 50 ans

L’OMF (Observatoire des Métiers du Futur) vient de sortir le 16 février 2021 un Livre Blanc sur l’emploi des plus de 50 ans.

Dans ce livre blanc, l’OMF rapporte le poids démographique des seniors : 30% de la population active est constituée de plus de 50 ans. Elle observe aussi que la transformation du marché du travail, à cause de l’évolution technologique et des progrès du digital, augmente la probabilité pour les plus de 50 ans de se retrouver à rechercher un emploi ; et cela à cause des idées reçues sur leur capacité à évoluer et à se mettre à jour. En effet, cette population souffre souvent de stéréotypes et de ce fait est plus durement frappée par le chômage de longue durée.

Les principaux enseignements de l’enquête

Les principaux enseignements de l’enquête, réalisée auprès de 380 actifs, sont les suivants :

• La motivation des seniors est aussi élevée, voire plus élevée, que celle des autres tranches d’âge (89% des plus de 50 ans sont autant ou plus motivés que les plus jeunes. En fait, la productivité augmente jusqu’à l’âge de 55 ans et elle ne diminue pas avant, au moins, 60 ans).
• Le niveau de rémunération apparaît comme le principal obstacle au recrutement des seniors.
• Il existe un déficit de connaissance du numérique de la part des seniors celui-ci peut être résolu par des dispositifs de formation ou de reverse mentoring (la transmission intergénérationnelle s’envisage dans les deux sens, afin que les différentes strates de l’organisation bénéficient aussi de l’expérience des seniors).
• Le principal obstacle au développement des compétences est le faible investissement des employeurs dans la formation des seniors, suivi par l’inadéquation du format et du contenu de ces formations.
• La majorité des personnes interrogées pensent que les gens devraient travailler aussi longtemps que leur santé le leur permet.

3 actions pour changer les choses

Pour que les seniors puissent travailler et être heureux dans leur emploi, l’OMF identifie trois principaux types d’actions qui paraissent relativement faciles à mettre en œuvre :

1. Sur le plan législatif: améliorer les modalités d’indemnisation en cas de retraite différée, permettre une réduction progressive du temps de travail et faciliter le travail après l’âge de la retraite.
2. Du côté des employeurs: offrir aux seniors une plus grande flexibilité du travail ainsi que des avantages en matière de prévention santé, valoriser la diversité, mettre en place un climat d’inclusion dans l’entreprise et renforcer les possibilités d’apprentissage et de formation pour les seniors.
3. Enfin, du côté des seniors eux-mêmes: sensibiliser ces derniers à l’importance de la formation continue. Bien accompagnés, les seniors peuvent acquérir les compétences numériques qui leur font défaut afin d’être employables plus longtemps et de pouvoir transmettre les compétences clés qu’ils détiennent.

Restons optimistes

Le rapport conclut sur une note résolument optimiste.

En effet, nous sommes tous des seniors (actuels ou à venir) et cette catégorie est celle qui progresse le plus rapidement.

Bonne nouvelle pour les entreprises, elle constitue un contingent de collaboratrices et collaborateurs particulièrement productifs et impliqués. Leur valeur intrinsèque et la diversité qu’ils amènent sont des atouts inestimables pour l’ensemble de la société.