Le Président de la République a déclaré le 2 juillet qu’il allait mettre en place « des incitations financières à l’embauche et un ensemble de mesures pour ne laisser aucun jeune sans solution ».
Pourtant, d’après les annonces des ministres ou les informations parues dans les médias, le gouvernement travaille à des mesures qui excluraient un pan entier de la jeunesse, tant sur le volet apprentissage que sur le volet emploi :
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les annonces gouvernementales sur le soutien à l’apprentissage le 4 juin dernier excluaient toute incitation à l’embauche d’apprentis inscrits en formation de master ou équivalent (écoles de commerce ou d’ingénieurs par exemple) ;
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le plan de soutien à l’embauche de jeunes sortant de formation initiale envisagé par le gouvernement exclurait les salaires de plus de 1,5 SMIC : en clair l’essentiel des diplômés d’écoles d’ingénieurs, de commerce ou de masters universitaires.
Alors que le Président de la République devrait s’exprimer à nouveau sur le sujet le 14 juillet, Syntec Conseil, Syntec Ingénierie, l’Association Nationale pour l’Apprentissage dans l’Enseignement Supérieur, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs,et la Conférence des grandes écoles, demandent au gouvernement de rectifier le tir pour que les jeunes aspirant à des emplois qualifiés ou très qualifiés ne soient pénalisés, mais au contraire mobilisés pour mettre leurs compétences au service du redressement de notre économie. Le soutien exceptionnel à l’embauche d’un apprenti ou d’un jeune diplômé doit être étendu à tous les jeunes, quel que soit leur niveau de qualification ou de rémunération.